Quel souvenir gardes-tu de tes saisons au volant de la Porsche 911 ? Était-ce une voiture plus « virile » que les autres ?
J’ai toujours adoré rouler avec la Porsche, simplement parce qu’elle avait été développée directement comme une voiture de course. Une Escort par exemple, c’était une familiale transformée en voiture de rallye. La Porsche a donc toujours eu ma préférence. Mes meilleurs souvenirs ? Ils sont à la fois beaux et tristes : mes rallyes face à Henri Toivonen par exemple, quand il était en Porsche. Ou les rallyes avec Jean-Louis Dumont comme équipier au sein du team Belga. Hélas, cela s’est terminé dans la tristesse.
Huy et Namur, ce sont des villes qui possèdent aussi un riche passé en matière de rallye. Les rallyes étaient-ils tellement différents dans les années 1980 et 1990 ?
Énormément. Certains rallyes sont devenus des épreuves de kermesse. Seize spéciales, à quoi cela rime ? Avant, nous devions disputer 50 spéciales à Ypres ou à Namur. Et on roulait aussi de nuit. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. Je suis très heureux d’avoir pu connaître cette époque. Mais cela signifie aussi que je ne suis plus tout jeune.
Avant ce Rally 4 Passion, tu avais déjà participé à plusieurs festivals de ce type. Comment expliquer leur succès ?
Là où nous devions retomber deux rapports et obligatoirement mettre en travers une Escort ou une Porsche, car sinon nous ne passions pas le virage, les voitures actuelles sont à fond. Les voitures de rallye modernes glissent à peine. Les fans préfèrent de loin les voitures qui font des travers, plutôt que ces voitures modernes qui semblent être sur des rails.